Date de parution : 13 Fev 2025
Auteurs de la publication : Julie Poret, Carl Arndt, Anne Barrucand, Adrien Henry

Objectif. Décrire les caractéristiques cliniques et la prise en charge des usagers fréquents des urgences ophtalmologiques et les comparer à celles des usagers occasionnels.

Méthodes. Étude rétrospective de l’ensemble des consultations aux urgences ophtalmologiques d’un CHU de France sur une période de 2,5 ans. Tous les patients ayant consulté quatre fois ou plus pendant cette période ont été identifiés comme des usagers « fréquents » et comparés à un groupe contrôle sélectionné au hasard parmi les patients n’ayant consulté qu’occasionnellement (3 consultations ou moins sur cette période, usagers « occasionnels »). Les scores de gravité associés aux diagnostics retenus pour chaque consultation (sévérité gradée de 1 à 5 selon le Base Score), ainsi que les caractéristiques cliniques et les stratégies de prise en charge des patients, ont été comparées entre les 2 groupes par analyse univariée et multivariée.

Résultats. Sur 18 802 visites, 331 patients (2,23 %) ont été identifiés comme des usagers « fréquents » des urgences ophtalmologiques avec un nombre de visites variant de 4 jusqu’à 23 visites sur cette période de 2,5 ans. Par rapport au groupe témoin des usagers « occasionnels », les usagers « fréquents » avaient tendance à être plus âgés d’une dizaine d’années et présentaient des diagnostics retenus ophtalmologiques plus sévères (Base Score de 2,43 ± 1,15 contre 1,89 ± 0,94, p = 6,35×10-11). Leurs visites étaient davantage motivées par des pathologies non traumatiques du segment antérieur (56% versus 27%) plutôt que par des pathologies traumatiques (8,7 % contre 27 %). Leurs dossiers étaient plus souvent supervisés par l’un des praticiens seniors du service (43% versus 33%), et ont conduit à davantage d’hospitalisations (33 cas versus 1), de suivis « post-urgence » ou d’orientations vers des consultations hyperspécialisées.

Conclusion. Bien que représentant un pourcentage relativement faible des usagers des urgences ophtalmologiques, les usagers « fréquents » semblent présenter des diagnostics plus sévères. Cette étude souligne l’importance de l’optimisation des ressources afin d’alléger le fardeau des services d’urgence spécialisées.

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